
Il est des romans qui se glissent dans notre quotidien avec la douceur d’une brise, pour mieux bousculer tout ce que nous pensions maîtriser.
« Tout le bleu du ciel », premier roman de Mélissa da Costa à côté duquel j’étais passé à sa sortie, s’inscrit dans une littérature populaire, généreuse, où l’on ne jongle peut-être pas avec les imparfaits du subjonctif, mais où l’essentiel – les sentiments, l’identité, la difficulté d’être en relation – est sublimé. Da Costa, dans sa simplicité, tisse une histoire universelle qui parle à nos cœurs bien plus qu’à nos esprits, et c’est précisément cela qui rend ce roman épatant.
L’histoire débute avec Émile, un jeune homme de 26 ans atteint d’une maladie neurodégénérative incurable. Condamné par la médecine, il décide de fuir l’hôpital et son entourage pour entreprendre un ultime voyage. Il part avec Joanne, une femme mystérieuse rencontrée via une petite annonce, dans un camping-car, pour une aventure à travers les Pyrénées. Ce road-trip devient alors une véritable quête existentielle, où deux âmes égarées vont peu à peu se révéler, se reconstruire, et tisser un lien profondément émouvant.
Dans une écriture simple et juste, l’autrice nous emporte dans une odyssée intime et profondément humaine, où chaque mot, chaque geste, est peint avec vérité. Son sujet me semble être la rédemption (une chose qu’elle partage d’ailleurs au delà des différences d’univers avec Robin Hobb), elle en parle sans chausser les gros sabots. Je n’ai pas pu lâcher ce livre avant la dernière page, envoûté par cette générosité littéraire, et j’avoue avoir sangloté sans retenue tout au long du dernier chapitre. Oui, je vois d’ici certains beaux esprits ricaner, sans doute suis-je naïf et bon public, mais c’est précisément pour cela que je lis des romans : pour ces moments où la fiction nous permet de vivre des vies et des émotions extraordinaires.
PS : Joyeux anniversaire, mon amour ❤️
J’avais des a priori sur cette autrice, je vois que tu les balayes. Je ne suis toujours pas tentée par ce roman ci mais je serai moins réfractaire à en regarder d’autres si l’histoire m’attire.
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J’avoue franchement que moi aussi j’avais des aprioris (et même sur les 50 premières pages je n’étais pas sûr de continuer) mais je me suis laissé embarquer dans ce charmant voyage !
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