Comment peut-on sérieusement considérer qu’un canif, cet humble outil du quotidien, puisse être mis sur le même plan qu’une arme de guerre ?

Assimilé aux haches, machettes et poignards de combat, il devient soudainement, aux yeux de la loi, une menace terroriste, une arme blanche de catégorie D. Une telle décision ne relève pas seulement de l’ineptie, elle frôle l’absurde le plus total.

Est-on tombé si bas dans l’excès sécuritaire qu’un simple couteau de poche, indispensable pour couper un bout de saucisson ou ouvrir un colis, fait désormais de son porteur un délinquant potentiel ? C’est une insulte à notre intelligence collective et à notre histoire. Depuis des générations, le canif accompagne des millions de Français, non comme une arme, mais comme un objet utilitaire, chargé de traditions et de souvenirs.

Imposer une amende de 500 euros pour ce geste quotidien relève de la bêtise pure et d’une méconnaissance crasse des réalités de la vie courante. Comment peut-on assimiler un symbole de praticité et d’héritage à une menace pour la sécurité publique ? En criminalisant ainsi des comportements innocents, (dans le même registre, peut-on vraiment détourner un avion avec des ciseaux à ongles ?) on ne fait qu’entretenir une peur et une méfiance de l’autre dont nos Énarques angoissés imaginent peut-être qu’elles rendent la populace plus facile a gouverner.

Une pétition sur le sujet ici.