73% des espèces vivantes ont disparu durant les 50 dernieres années (source WWF, Living Planet 2024)

Chères espèces qui n’êtes plus,
C’est avec le cœur lourd que je prends aujourd’hui la plume pour adresser ces mots à vos grandes âmes assassinées. Vous, qui peupliez autrefois des terres luxuriantes, des océans vastes et des cieux infinis, vous qui faisiez partie de cette danse sacrée de la vie, je vous demande humblement pardon.

Pardon pour l’ignorance, l’avidité, la cécité que nous, cruels singes humains, avons laissées guider nos actes. Vous étiez les gardiens silencieux de la beauté du monde, des énigmes de l’évolution, des merveilles de la création, et pourtant, nous vous avons massacrés, réduits en esclavage, vendus, consommés.

À vous, les espèces des forêts brûlées, des rivières polluées, des récifs décolorés… Je pleure pour les terres que nous avons saccagées, les arbres que nous avons abattus, les océans que nous avons empoisonnés. Il n’y a plus de chants des oiseaux qui marquaient les matins, ni de battements d’ailes d’insectes sous la lumière des crépuscules. Les rivières ne porteront plus le dos argenté des dauphins d’Amazonie, et les savanes ne vibreront plus sous les pas des éléphants assassinés pour quelques bracelets d’ivoire.

Mais plus que tout, je m’excuse pour avoir oublié de vous voir, pour avoir ignoré vos cris silencieux. Nos routes ont envahi vos sentiers. Nos machines ont étouffé vos berceuses naturelles. Nos ambitions démesurées ont écrasé vos rêves sans que nous n’en prenions conscience.

Reposez en paix, frères et sœurs massacrés, Puissent vos grandes âmes lumineuses éclairer le chemin de la rédemption de notre espèce catastrophique.

Signé,
Le Singe Humain